Endroit paisible ... [Libre ^.^]

Il devait être dis-neuf heure, et Elyia savait qu'à cette heure, les élèves de Hogwarts ne traînaient pas dans le parc...La nuit s'était déjà installée, la lune s'était logée dans un ciel noir encore pâle où les étoiles laissaient leurs faisceaux faiblements lumineux se perdre sur les vastes terres de Hogwarts. Non loin de la forêt interdite se dressaient deux ombres, de même taille, rapides, mais prudentes tout de mêmes. Elles avancaient, se taillaient des chemins entre les ronces de la lisière, sans prendre en compte qu'elles s'égratinaient au passage.

Un nuage clair vint libérer un rayon qui éclaira immédiatement ces deux silhouettes. De fait, c'était Elyia, et une jeune louve noire de jais qui l'accompagnait, Braise. Nommée ainsi car, comme tous les membres de son clan, elle possédait une énorme résistance face aux plus brûlantes des flammes. Comme la jeune sauvage. Mais elle, elle n'avait pas hérité ce pouvoir par le sang de ses parents, mais plutôt par celui de Berhaiss, son jeune frère, loup également. En effet, après avoir subitement été blessée par un centaure, étant très jeune, et ayant perdu beaucoup de sang, elle avait du accepter le sang du loup blanc. Du sang de loup mélangé à celui de dragon. Au début, elle avait mal supporté la chose, mais finalement, grâce à ce nouvel élément contrôlé, elle pouvait se manifester comme étant une élémentaliste.

Perdue dans ses songes, Elyia sentit le souffle chaud de Braise dans sa nuque, puis son grondement négatif, ce qui eu pour but de la réveiller...En effet, la vaste silhouette du château se dressait déjà devant elles, ainsi que le lac, où elle désirait se rendre. Jetant un regard furtif vers les alentours, elles continuèrent leur avancée, vers la grande étendue d'eau, dans un lieu où personne ne pouvait les voir, même pas d'une fenêtre. Le gémissement de la jeune louve, qui avait déjà atteint la taille d'un cheval adulte, insinuait qu'elle n'aimait pas la vue de ce grand bâtiment. Peut être qu'elle savait qu'il était bondé, qui sait ? Les loups, où du moins ceux de sa famille, étaient tellement intelligents...

Alors elles arrivèrent dans une parcelle de terre enneigée, et Elyia s'assit à même le sol blanc, face au lac gelé. Elle aimait cette athmosphère calme et paisible qui stagnait dans cet endroit, mais elle aurait probablement préféré que ce soit une forêt abondante qui les entoure. La louve se terra à ses côté, s'allongeant de tout son long dans la neige froide. Quant à Elyia, elle déploya lentement ses ailes engourdies, puisqu'elle ne les utilisaient que très rarement. Parfois même elle avait pensé se les couper, mais c'était beaucoup trop douloureux, elle l'avait déjà tenté une fois, lorsque celles-ci avaient commencé à pousser. La jeune adolescente les replia dans son dos, et se laissa aller contre la jeune louve noire, se blotissant dans son pelage doux comme de la soie, et étrangement long. Au loin, elle n'avait pas encore perçu les bruits de pas écrasant la neige...

Yumina ne tenait plus en place. Soit elle sortait prendre l'air soit elle devenait folle. La pendule de la salle commune de Serdaigle indiquait 19h15. La jeune préfète monta vite dans son dortoir pour prendre son long manteau d'hiver et enfiler ses bottines noires. Elle quitta le plus rapidement possible les lieux.

Yumina était la préfète de sa maison. D'ailleurs elle se demandait parfois pourquoi elle avait accepter ce poste ; les premières années allaient la rendre folle, tandis que les troisièmes et quatrième s'amusaient sans cesse à embêter les plus jeunes. Elle n'en pouvait plus de cette foule de surexcité.

La jeune serdaigle quitta donc précipitemment la salle commune, traversa de nombreux couloirs, descendit plusieurs escaliers avant de se retrouver enfin dans le hall principal de l'école. Yumina n'avait aucune idée où elle voulait aller. Alors elle se laissa guider instincivement. Lorsqu'elle se retrouva à l'extérieur, elle ralentit quelques peu sa cadence pour commencer à traînasser dans le parc de Poudlard.
L'air était vraiment très fraîche. La lune brillait déjà dans le ciel bleur marin qui était éclairé par une quantité phénoménal d'étoiles qui scintillaient joyeusement. La jeune fille avait toujours eu l'impression que les astres dansaient sans jamais s'arrêter. Le silence était quasi total. On entendait juste les pas de Yumina écrasé la blanche neige.
Finalement ses pas la conduirent au bord du lac. La jeune serdaigle s'arrêta alors brusquement pour observer le paysage. Un peu plus loin, elle vit deux silhouettes assisent au bord de l'étendu d'eau. Curieuse, elle s'approcha silencieusement et prudemment en direction des deux inconnus.
Soudain, la jeune serdaigle reconnut immédiatement cette louve au pela noir comme le jais. Elle l'avait déjà rencontrée dans les jardins et l'avait mordu à la main. Elle n'en gardait pas un très bon souvenir. Quant à la personne qui se trouvait à côté de la louve, elle ne la connaissait absolument pas.
Yumina n'osait plus bouger. Elle fixait l'horizon comme si elle ne pouvait pas détacher son regard de ce lointain paysage.

Ce fut lorsque Braise se redressa brusquement en grondant et en montrant les crocs que Elyia vit la jeune fille, plus loin, qui les fixaient toute les deux. Tiens donc, alors il y avait finalement des élèves qui sortaient, en soirée...? Se sentant assez piégée, et surtout très découverte, la jeune sauvage se redressa brusquement, ayant le même réflexe que sa louve, montrer les crocs. Elle paraisserait pour une folle face à cette fille, mais pour elle c'était quelque chose d'habituel, d'autant plus que ses dents étaient taillées pour en faire des canines aiguisées. Braise, elle, avait reconnu la fille, et Elyia sut l'interpréter dans ses grondements négatifs. Alors que l'animal allait bondir, la jeune sauvage plaqua doucereusement sa main devant elle, sur son pelage noir qui brillait sous la lumière pâle de la lune. Ce simple geste obligeait sa jeune soeur à ne pas bouger, à s'asseoir et à arrêter de montrer les crocs. L'effet fut immédiat, Braise s'assit sur la neige, coucha ses oreilles et planqua son museau dans le creu de l'épaule de la jeune femme qui lui accorda des caresses affectives.

Elle-même n'avait pas cessé de montrer ses crocs, et avait dirigé sa main non pas sur sa baguette, mais sur un poignard attaché à sa taille. Elle savait se défendre, puisqu'elle avait déjà pratiqué la chasse à l'homme auparavant...Malgré cela, elle savait qu'elle serait gravement punie si elle commettait ce change d'erreur...Mais qu'importe ? Elle était furtive, nomade, impossible à trouver en cas de danger...

"Qui es-tu ?"

Fit alors Elyia d'une voix froide et distante, gorgée d'une méchanceté inhumaine, presque animale. Elle savait qu'elle était différente, mais elle ne savait pas qu'elle l'était à un point aussi élevé. Elle se considérait comme une louve, et trouvait cela normal, ce qui ne semblait pas l'être aux yeux d'inconnus.

Cette voix glaciale figea la jeune Serdaigle sur place. Le regard menaçant de son interlocutrice était telle que Yumina n'osa plus bouger.
Cette jeune fille avait l'air si simple et normal mais était tellement différente... Yumina n'arrivait pas à décrire la sensation qui l'avait soudainement prise à la gorge. Avait-elle peur ? Sûrement. Mais elle n'avait pas peur de la jeune inconnue ni de la louve, mais de la situation dans laquelle elle s'était fourrée, malgré elle.

Yumina prit son courage à deux mains et brisa le silence qui s'était installée après la question de son interlocutrice.

-Yumina Kaname à Serdaigle...

La jeune préfète était impressionnée par son ton calme et posé. Alors, elle se détentit quelques peu et reprit confiance en elle.

-Et toi ?

Demanda-t-elle alors. La jeune Serdaigle lui parlait comme si elle faisait la conversation à une personne autour d'un bon thé chaud.
Yumina ne s'attendait pas à se que la jeune inconnue lui répond. Elle allait sûrement l'envoyer pêtre plus loin. Mais qui ne tente rien n'a rien.

HJ : désolée pour ce médiocre rp... mais j'ai pas trop d'imagination en ce moment

Elyia ne détachait pas ses yeux d'un bleu transparent de la jeune femme qui se disait alors être nommée Yumina...Elle était alors une élève à Hogwarts, puisqu'elle venait de lui annoncer la maison à laquelle elle appartenait...Serdaigle...La jeune sauvage ne connaissait rien d'autre que Poufsouffle, la maison où ce châpeau l'avait conduite alors qu'elle était terriblement gênée, face au directeur de cette école...Elle n'avait jamais cherché à en savoir d'avantage sur cet endroit, comme si elle ne désirait pas rester ici, bien que contrainte à y vivre pendant une longue année encore. Après...après elle filerait sûrement avec ses loups, jeune nomade arpentant les forêts du monde entier, à la recherche d'une famille qui a été sienne pendant seulement trois ans. Le grognement plaintif de Braise vint la réveiller de ses songes, et Elyia se rendit compte qu'elle avait sortit son arme blanche de son fourreau, et qu'elle crispait sa main sur le manche comme si elle était soudainement énervée. De sa gorge s'émenaient des sons semblables à des grondements animals, assez inquiétants, qu'elle ne contrôlait pas...

C'était son instinc animal qui la poussait à agir ainsi. A en entendre les grondements de sa jeune louve, qu'elle interprétait comme sa langue maternelle, elle n'arrivait pas à déceler le moindre signe de confiance de la part de cette jeune fille différente. Lorsque Yumina lui retourna alors la question, Elyia brandit le poignard face à elle, comme si elle allait le jeter de toute ses forces en direction de la jeune fille. Il aurait été si facile de viser sa gorge, d'attraper le corps, et de le camoufler pour les loups, pour un repas improvisé mais délicieux...Il fallait qu'elle se ressaisisse, elle avait tellement eu l'habitude de chasser l'homme durant son enfance passée, qu'elle semblait avoir l'envie constante de se nourrir de cette viande chaude...

"Elyia..."

Fit-elle évasivemment, avec son habituel ton nuancé de méchanceté animale. La jeune sauvage n'en dirait pas plus, le ton calme de la jeune serdaigle lui rappellait quelque chose...important, dans sa mémoire, mais elle n'arrivait pas à mettre la main dessus...Inconsciemment, elle avait dressé le poignard, prête à le lancer si besoin était. Décontenancée, la jeune sauvage ne trouvait rien à dire, prête à se défendre s'il le fallait...

[ Hj : Pas grave ne t'inquiète, j'ai pas trop d'imagination non plus smile

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